Lorsqu'il s'agit de construction d'infrastructures, la comptabilisation du carbone peut sembler intangible, voire peu utile. Mais dans une perspective d'avenir, elle constitue un aspect fondamental lors de la planification des travaux de construction d'infrastructures.
Examinons de plus près le cas de l'Allemagne. L'Allemagne est l'une des plus grandes économies du monde et est un leader technologique dans différents domaines, de l'industrie automobile à de nombreuses autres branches de l'ingénierie mécanique. Le pays a l'ambition de devenir un leader en matière de durabilité et a été un moteur essentiel dans ce domaine.
En raison de sa position géographique au centre de l'Europe, l'Allemagne est un centre de connexion clé. Avec 830 000 km, son réseau routier est l'un des plus importants au monde (classé au 9e rang). Son réseau ferroviaire est de loin le plus important d'Europe avec plus de 39 000 km de voies ferrées.
Ces réseaux sont vieillissants. Ils ont besoin d'être réhabilités mais aussi développés pour accroître les connexions et préparer la mobilité verte. D'importants investissements dans les infrastructures (nouvelles routes, ponts, tunnels et voies ferrées) sont prévus (environ 7 milliards d'euros pour les chemins de fer et 8 milliards d'euros pour les réseaux routiers).
Pour le gouvernement allemand, il est clair que ces investissements auront un impact significatif sur l'empreinte carbone du pays. L'Allemagne s'étant engagée à atteindre l'objectif "zéro émission" d'ici 2045, le gouvernement souhaite minimiser autant que possible l'augmentation des émissions de CO2 due au développement de ces infrastructures.
Comment pouvons-nous réaliser cette ambition ?
Pour être en mesure de réduire le CO2, il est important de le mesurer. Il est impossible d'optimiser ce que vous n'avez pas mesuré. ORIS permet de mesurer de manière semi-automatique l'empreinte carbone des projets d'infrastructure (route, rail), en suivant les normes internationales de comptabilisation du carbone dans les matériaux.
Sur la base de ces mesures, vous pouvez modéliser des options de conception alternatives à l'aide d'ORIS Materials Intelligence et trouver des moyens d'optimiser la conception afin de réduire la consommation de matériaux et l'empreinte carbone.
Les gouvernements devraient inclure des mesures plus strictes dans les appels d'offres visant à réduire l'empreinte carbone. Certains pays mettent au point un système permettant de récompenser ou de pénaliser, lors de la phase d'appel d'offres, les offres dont l'empreinte carbone est très faible ou très élevée. Le système dit de "bonus-malus" est déjà utilisé aux Pays-Bas et en Norvège. En Norvège, par exemple, ce système a déjà été mis en place pour 80 % des appels d'offres. L'objectif est de sensibiliser davantage aux matériaux efficaces en termes de CO2 et d'augmenter les chances que les alternatives bas carbone, qui peuvent être un peu plus chers, soient compétitives par rapport aux solutions qui peuvent être moins chères mais plus intensives en CO2.
Il est très probable qu'un système similaire sera mis en œuvre en Allemagne - ce qui oblige les fournisseurs de matériaux, les entrepreneurs et les concepteurs d'ouvrages publics à s'y préparer en étant capables de réaliser une comptabilité carbone. Chez ORIS, nous sommes prêts à aider l'industrie à répondre à ces nouvelles exigences.
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